Menacent de dĂ©truire âles fondements de la ChrĂ©tientĂ©â ? (Page 299)
Le Da Vinci Code, un roman dĂ©bordant dâactions Ă suspense dont lâauteur est Dan Brown, est devenu aujourdâhui le livre le plus vendu et qui sera bientĂŽt tournĂ© en film. Câest aussi une puissante attaque contre les fondements du christianisme.
Sur les 600 pages du livre, il nây a que quelques pages qui ont une valeur spirituelle. Je ferai fi de lâhistoire qui est en elle- mĂȘme irrĂ©sistible et passionnante (bien quâelle soit plutĂŽt invraisemblable) combinant un meurtre au Louvre, une poursuite policiĂšre de Paris Ă Londres, des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, dĂ©codage de messages secrets, un hĂ©ro, Robert Langdon, Ă©chappant souvent Ă la mort de justesse, un professeur de Harvard, et une hĂ©roĂŻne française, Sophie Neveu, vĂ©ritable dĂ©chiffreuse de codes.
A âlâarriĂšre planâ. les adversaires dans le livre sont le PrieurĂ© de Sion, oĂč on dit que le secret du âSangrĂ©alâ(le Saint Graal) a Ă©tĂ© cachĂ©, et lâOpus Dei, une secte Catholique qui est prĂȘte Ă tuer afin de dĂ©couvrir et de dĂ©truire ce secret. Dans lâintroduction Brown affirme que ce quâil dit au sujet des deux groupes est basĂ© sur des faits rĂ©els et que â toutes les descriptions de monuments, dâoeuvres dâart, de documents et de rituels secrets Ă©voquĂ©s sont avĂ©rĂ©es.â
Voici ce que le Da Vinci Code prétend connaßtre:
Le PrieurĂ© de Sion fĂ»t fondĂ© en 1099 par le Roi de France Godefroi de Bouillon. Il Ă©tait en possession dâun puissant secret qui avait Ă©tĂ© introduit dans la famille depuis le temps du Christ et il avait fondĂ© ce PrieurĂ© afin de prĂ©server ce secret, lequel avait Ă©tĂ© placĂ© dans des documents cachĂ©s derriĂšre les ruines du Temple Ă JĂ©rusalem. Ces documents avaient Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s par les Chevaliers de lâordre du Temple pendant le temps des Croisades.
Les Templiers devinrent riches Ă travers un systĂšme bancaire quâils avaient Ă©tabli, mais en 1307 le Pape ClĂ©ment donna des instructions secrĂštes disant quâils Ă©taient des hĂ©rĂ©tiques coupables dâadoration satanique et dĂ©clara que Dieu lui avait donnĂ© lâordre de les Ă©liminer. Ils furent expulsĂ©s sous les ordres du Vatican mais les documents furent sauvĂ©s et confiĂ©s au PrieurĂ© de Sion qui est une sociĂ©tĂ© secrĂšte prĂ©servant lâinformation de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. LĂ©onard de Vinci, Sir Isaac Newton et Victor Hugo ont Ă©tĂ© des membres Ă©minents. (Il est Ă noter que Sir Isaac Newton Ă©tait un chrĂ©tien qui croyait intĂ©gralement Ă lâautoritĂ© de la Bible et qui publiait des articles sur les prophĂ©ties et le retour du peuple Juif en IsraĂ«l avec le mĂȘme point de vue que le nĂŽtre!) Les documents rĂ©vĂšlent des informations sur le Saint Graal qui nâest pas (comme il est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sumĂ©) la coupe dans laquelle JĂ©sus aurait bu pendant la Sainte CĂšne et dans laquelle Joseph dâArimathĂ©e aurait recueilli son sang Ă la crucifixion.
Lâexpression utilisĂ©e pour le Saint Graal est SangrĂ©al qui dans le vieux français peut se diviser en san / grĂ©al (Saint Graal) ou sang / rĂ©al signifiant (Sang Royal). La vraie signification de Saint Graal est donc que ce sang est de la lignĂ©e royale de JĂ©sus et de Marie- Madeleine qui Ă©taient mariĂ©s et qui eurent un enfant qui fut lâancĂȘtre des Rois MĂ©rovingiens français. Il sâavĂšre quâĂ la fin du roman Sophie Neveu fait partie de cette lignĂ©e de sang Royal.
Tout ceci a Ă©tĂ© Ă©touffĂ© depuis le Concile de NicĂ©e en lâan 325 AD quand, sous lâinfluence de lâEmpereur Romain Constantin, le Nouveau Testament a Ă©tĂ© Ă©tabli avec ses quatre Ă©vangiles tels que nous les connaissons aujourdâhui. Ceux-ci ont Ă©tĂ© choisis parmi de nombreux autres documents contenant des dĂ©tails sur la vie de JĂ©sus. Les autres Ă©crits contenaient des informations sur la vie de JĂ©sus qui nâaurait Ă©tĂ© quâun homme de grande valeur, mariĂ© Ă Marie-Madeleine. Ces Ă©crits ont Ă©tĂ© dĂ©truits sur les ordres de lâEglise.
La doctrine de la divinitĂ© de JĂ©sus ne faisait pas partie du christianisme dâorigine et nâa Ă©tĂ© votĂ©e que de justesse au Concile de NicĂ©e. JĂ©sus avait confiĂ© lâavenir de lâEglise Ă Marie- Madeleine, ce qui avait contrariĂ© les hommes qui Ă©taient disciples de JĂ©sus. Le Nouveau Testament tel quâil est acceptĂ© aujourdâhui nâest pas le vrai compte-rendu de la vie de JĂ©sus ni de lâĂ©glise primitive, ce qui fait que le christianisme tel que nous le connaissons aujourdâhui est construit sur un mensonge.
Ceci est donc une conspiration menĂ©e par les hommes afin dâoblitĂ©rer de la religion â le FĂ©minin sacrĂ©â et lâadoration de la dĂ©esse. Avec le concept du âFĂ©minin sacrĂ©â existe lâidĂ©e que les femmes devraient ĂȘtre prĂȘtres et que lâacte sexuel devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un chemin pour communier avec Dieu. Il sâavĂšre que le grand-pĂšre de Sophie, Jacques SauniĂšre, (dont le meurtre met toute lâaffaire en marche dans ce roman) a Ă©tĂ© un grand prĂȘtre du âFĂ©minin sacrĂ©â et que Sophie sâest dĂ©tournĂ©e de lui parce quâelle a dĂ©couvert quâil faisait partie du groupe Hieros Gamos reconnu comme pratiquant la sexualitĂ© collective.
LâĂ©glise a Ă©touffĂ© cet enseignement et en consĂ©quence est devenue Ă prĂ©dominance masculine. Câest Ă cause de ceci quâil y a des guerres et â une vie manquant dâĂ©quilibreâ avec des sociĂ©tĂ©s haĂŻssant les femmes et nâayant aucun respect pour notre Terre NourriciĂšre. Le San Graal est lui-mĂȘme le symbole de la fĂ©minitĂ©, cĂ©lĂ©brant le pouvoir de la femme. En se servant de lâhistoire dâEve comme ayant commis le pĂ©chĂ© originel, lâĂ©glise a rendu la femme responsable, mais le Graal Ă©lĂšve la femme, en particulier Marie-Madeleine qui est âune femme dĂ©tentrice dâun secret tellement grave que sa rĂ©vĂ©lation menaçait de dĂ©truire les fondements de la chrĂ©tientĂ©.â (Page 299)
Réplique au Da Vinci Code.
AprĂšs vĂ©rification il est impossible dâaccepter la prĂ©tention de croire que ce livre est historiquement prĂ©cis. A lâorigine le PrieurĂ© de Sion Ă©tait un PrieurĂ© catholique ordinaire de moines qui a existĂ© autour des annĂ©es 1100 Ă 1617. Le PrieurĂ© de Sion correspondant Ă ce roman a Ă©tĂ© inventĂ© par un Français nommĂ© Pierre Plantard vers les annĂ©es 1960. Plantard Ă©tait un occultiste qui admirait Hitler et qui pensait que le monde devrait ĂȘtre dirigĂ© par un âgouvernement dâĂ©lite spirituelleâ. Il fabriqua des documents concernant le PrieurĂ© de Sion qui Ă©tait supposĂ© avoir prĂ©servĂ© des dossiers sur la descendance de JĂ©sus et de Marie Madeleine (dont il Ă©tait lui-mĂȘme descendant). Il les plaça ensuite dans des endroits crĂ©dibles, y compris des musĂ©es français, avec de faux certificats dâauthentification. Plantard mourut aprĂšs avoir Ă©tĂ© mĂȘlĂ© Ă une affaire financiĂšre scandaleuse en 1993. Des documents ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans son appartement attestant quâil Ă©tait le vrai Roi de France. Une source dâinformations certainement pas des plus plausibles!
Dans le roman le professeur de Harvard, Robert Langdon, est la source des renseignements supposĂ©s historiques et le lecteur qui nâest pas informĂ© pourrait aisĂ©ment croire que cet homme, dâune apparence respectable, dit la vĂ©ritĂ©. Lâautre source dâinformation provient de Sir Leigh Teabing qui sâavĂšre ĂȘtre un malfaiteur, mais qui expose malgrĂ© tout des renseignements sur le Saint Graal avec une autoritĂ© qui pourrait faire croire au lecteur quâils sont dâune vĂ©ritable authenticitĂ© historique.
En vĂ©ritĂ©, Langton et Teabing fournissent de nombreuses fausses informations. Par exemple, Teabing dit quâau Concile de NicĂ©e, lâEmpereur Constantin a conduit les Ă©vĂȘques Ă dĂ©clarer que JĂ©sus Ă©tait le Fils de Dieu par un vote – âet qui plus est, un vote assez serrĂ©â (page 291). DâaprĂšs Teabing il semblerait que ceci Ă©tait un nouveau concept parce que dâaprĂšs lui â JĂ©sus nâĂ©tait jusquâalors considĂ©rĂ© que comme un prophĂšte mortelâŠ.un homme exceptionnel en tous points, certes, mais mortel.â
En vĂ©ritĂ© le concile de NicĂ©e nâa pas inventĂ© la divinitĂ© de JĂ©sus. Câest lui-mĂȘme qui le dĂ©clara (â Moi et le PĂšre nous sommes unâ. Jean 10.30), et cela nâa pas seulement Ă©té enseignĂ© par les apĂŽtres dans le Nouveau Testament mais a aussi Ă©tĂ© affirmĂ© par un trĂšs grand nombre dâauteurs dans les Ă©crits des premiers ChrĂ©tiens qui prĂ©cĂ©dĂšrent de plus de deux cents ans le Concile de NicĂ©e (325 AD). Il est vrai que le Concile de NicĂ©e confirma la doctrine de la divinitĂ© de JĂ©sus dans son credo. Ceci Ă©tait une rĂ©plique aux enseignements hĂ©rĂ©tiques dâArius qui enseignait une doctrine semblable aux TĂ©moins de JĂ©hovah dâaujourdâhui disant que âJĂ©sus nâest pas de la mĂȘme substance que le PĂšreâ (par exemple quâil est un dieu de seconde classe dâune importance moindre que le PĂšre). Lorsque lâon vota sur ce sujet, est -ce que le rĂ©sultat Ă©tait âassez serrĂ©â comme on le prĂ©tendit?⊠Pas exactement! Il nây eut que deux Ă©vĂȘques sur 300 qui refusĂšrent de signer le credo!
Afin de crĂ©er une fausse idĂ©e de JĂ©sus, le livre prĂ©tend que âla Bible telle que nous la connaissons aujourdâhui a Ă©tĂ© collationnĂ©e par un paĂŻen, lâempereur Constantin le GrandâŠPlus de quatre-vingts Ă©vangiles auraient pu figurer dans le Nouveau Testament, mais seulement quatre dâentre eux ont Ă©tĂ© retenus – ceux de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jeanâ (page 289). Une fois de plus, dâaprĂšs le livre, ceci eut lieu au Concile de NicĂ©e.
En vĂ©ritĂ©, la question de savoir quels documents devaient ĂȘtre inclus dans le Nouveau Testament nâa mĂȘme pas Ă©tĂ© dĂ©battue au Concile de NicĂ©e. Câest au troisiĂšme concile de Carthage en 397 AD que le Nouveau Testament a Ă©tĂ© fixĂ© sous sa forme prĂ©sente. En faisant ce choix le Concile nâa pas imposĂ© quelque chose de nouveau ou dâĂ©tranger Ă lâĂ©glise, il a seulement attestĂ© ce qui avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©tabli dans la pratique des communautĂ©s chrĂ©tiennes.
Il y a une preuve dans le Nouveau Testament lui-mĂȘme que les apĂŽtres reconnaissaient quels Ă©taient les textes quâils considĂ©raient comme Ă©tant â Ecritureâ. Dans 1TimothĂ©e 5.18 Paul se rĂ©fĂšre Ă Â LâĂ©vangile de Luc comme Ă©tant âEcritureâ en citant Ă la fois DeutĂ©ronome 25.4 et Luc 10.7 sous ce nom. Dans 2 Pierre 3.15-17 Pierre reconnaĂźt que les lettres de Paul dĂ©coulent dâune autoritĂ© divine et il fait ensuite mention âdes autres Ecrituresâ et avertit ses lecteurs de se mettre en garde contre ceux qui en dĂ©forment le sens. Ceci laisse entendre quâil considĂ©rait les lettres de Paul comme Ă©tant âEcritureâ ainsi que bien dâautres documents qui ne sont pas nommĂ©s.
Les Ă©crits des premiers chrĂ©tiens indiquent trĂšs clairement que les quatre Evangiles donnent un compte rendu authentique de la vie et du ministĂšre de JĂ©sus. IrĂ©nĂ©e, Ă©vĂȘque de Lyon vers 180 AD, Ă©crivit â De mĂȘme que la terre est divisĂ©e en quatre parties dans lesquelles nous vivons et quâil y a quatre vents planĂ©taires, et que lâEglise est dispersĂ©e sur toute la terre et que lâEvangile est le pilier et le fondement de lâEglise et le souffle de vie, de mĂȘme il est donc normal quâil y ait quatre piliers, soufflant la vie Ă©ternelle sur chaque rĂ©gion pour ramener les hommes Ă la vie âŠ.DâoĂč il est Ă©vident que la Parole de Dieu⊠nous a donnĂ© lâEvangile exprimĂ© sous quatre formes, unies par un seul Espritâ(Contre les HĂ©rĂ©sies III). Il continue en affirmant que les Evangiles Ă©crits par Matthieu, Marc, Luc et Jean sont basĂ©s sur des rĂ©cits authentiques.
Dans les Ă©crits des premiers chrĂ©tiens, les citations provenant du Nouveau Testament sont si nombreuses que lâon pourrait le reconstituer sans se servir des manuscrits. Il nây a pas moins de 36.289 citations tirĂ©es du Nouveau Testament dans les oeuvres des premiers Ă©crivains chrĂ©tiens de Justin Martyr, IrĂ©nĂ©e, ClĂ©ment dâAlexandrie, OrigĂšne, Tertullien, Hippolyte et EusĂšbe. Le Nouveau Testament est le livre dâhistoire ancienne le mieux documentĂ© au monde, avec plus de 24.000 manuscrits, dont le plus ancien est une partie de lâEvangile de Jean, qui date de 125AD. Le deuxiĂšme au monde est lâIliade dâHomĂšre dont nous avons 643 manuscrits. (Information provenant de âPreuve qui demande un verdictâ de Josh McDowell).
Que peut-on dire, donc, Ă propos des âplus de 80 Ă©vangilesâ que lâon prĂ©tend faire partie du Nouveau Testament? Il est vrai quâoutre le Nouveau Testament il y a beaucoup dâautres Ă©crits sur JĂ©sus et les ApĂŽtres dont on ne possĂšde pour la plupart dâentre eux que des fragments. Quelques uns de ces Ă©crits nâĂ©taient que des Ćuvres fictives se servant des personnages du Nouveau Testament pour dĂ©crire des choses aussi imaginaires que le Da Vinci Code. Beaucoup dâentre eux Ă©taient Ă©crits pour essayer de justifier de nouveaux enseignements qui dĂ©viaient souvent des enseignements des ApĂŽtres. Quelques uns de ces enseignements sont devenus les sources principales des Eglises Catholiques Romaines et des Eglises Orthodoxes de lâEst.
Par exemple, afin de faire de Marie la Vierge Eternelle de lâEglise Catholique Romaine il fallait considĂ©rer le fait que le Nouveau Testament enseigne que JĂ©sus avait des frĂšres et des soeurs nĂ©s de façon normale de Joseph et de Marie aprĂšs la naissance virginale de JĂ©sus (Matthieu 13.55-58; Actes 1.14). Pour cela une histoire fut inventĂ©e dans le âProto Ăvangile de Jacquesâ disant que Marie avait Ă©tĂ© placĂ©e par ses parents dans le Temple afin dâĂȘtre Ă©levĂ©e par les prĂȘtres et quâelle avait Ă©tĂ© donnĂ©e ensuite Ă Joseph pour femme aprĂšs quâelle fĂ»t miraculeusement devenue enceinte. Joseph Ă©tait un veuf ĂągĂ© qui avait dĂ©jĂ des enfants. A la suite de cette astucieuse invention, Marie peut donc devenir la vierge Ă©ternelle et JĂ©sus peut avoir des frĂšres et des soeurs. Inutile de dire que tout ceci nâa pas de fondement biblique.
Dâautres Ă©crits ont Ă©tĂ© créés afin dâessayer de justifier certaines opinions considĂ©rĂ©es comme hĂ©rĂ©tiques dâaprĂšs lâenseignement du Nouveau Testament. Par exemple le docĂ©tisme enseignait que JĂ©sus nâĂ©tait pas du tout un homme rĂ©el mais quâil avait seulement lâapparence dâun homme. En consĂ©quence nous lisons dans âActes de Jeanâ 93: â Quelquefois quand jâallais le toucher (JĂ©sus), je me trouvais en face dâune matiĂšre et dâun corps solide; et Ă dâautres occasions il nây avait lĂ ni substance ni forme Ă son corps, et câĂ©tait comme sâil nâexistait pas.â Ce nâest donc pas si surprenant que de tels documents furent rejetĂ©s par les croyants chrĂ©tiens car ces documents contredisent le Nouveau Testament qui enseigne que JĂ©sus Ă©tait totalement humain et divin.
LâhĂ©rĂ©sie la plus rĂ©pandue Ă©tait le gnosticisme ; celle-ci a empoisonnĂ© le deuxiĂšme et le troisiĂšme siĂšcle du christianisme. Elle enseignait que le Dieu CrĂ©ateur Ă©tait distinct du Divin Etre SuprĂȘme. Le gnosticisme enseignait quâil existait une connaissance spĂ©ciale, la âgnoseâ, Ă travers laquelle on pouvait dĂ©couvrir cet Etre SuprĂȘme. A vrai dire ceci est analogue aux idĂ©es du Nouvel Age moderne avec lâidĂ©e quâune expĂ©rience spirituelle peut nous illuminer afin de dĂ©couvrir le âdieu en soiâ, Dieu Ă©tant prĂ©sent Ă lâintĂ©rieur de tout ce qui existe.
LâĂ©vangile gnostique de Thomas fait dire Ă JĂ©sus: â Celui qui boit de ma bouche deviendra comme moi et je serai comme luiâ. âLe royaume est en vous, et en dehors de vous. Lorsque vous arriverez Ă vous connaĂźtre, vous serez alors connu, et vous rĂ©aliserez que câest vous qui ĂȘtes les fils du pĂšre vivant. Mais si vous ne vous connaissez pas vous-mĂȘme, vous demeurerez dans la pauvretĂ© et câest vous-mĂȘme qui ĂȘtes cette pauvretĂ©.â â Câest moi qui suis la lumiĂšre qui est au dessus dâeux tous. Câest moi qui suis le tout. Câest de moi que le tout a surgi, et câest de moi que le tout sâest Ă©tendu. Fendez un morceau de bois et je suis lĂ . Soulevez une pierre et vous me trouverez lĂ .â Toutes ces citations peuvent sâadapter au JĂ©sus de la philosophie du Nouvel Age qui est si populaire de nos jours. Elles sont en contradiction avec lâenseignement de la Bible qui nous dit que Dieu est sĂ©parĂ© de Sa crĂ©ation et quâĂ lâintĂ©rieur de nous-mĂȘme habite une nature humaine pĂ©cheresse dont nous avons besoin dâĂȘtre libĂ©rĂ©s par le repentir et la foi en notre Seigneur JĂ©sus. Câest lui qui nous lave de nos pĂ©chĂ©s et qui demeure en nous par la puissance du Saint-Esprit.
Lâempereur Constantin nâeut pas tellement besoin dâorganiser de complot afin dâĂ©liminer tous les Ă©vangiles qui nâĂ©taient pas considĂ©rĂ©s comme faisant partie des Ecritures. Les premiers ChrĂ©tiens les avaient dĂ©jĂ rejetĂ©s pour les mĂȘmes raisons que les ChrĂ©tiens dâaujourdâhui rejĂštent le livre des Mormons ou les Ă©crits des TĂ©moins de JĂ©hovah, de scientologie et aussi dâautres sectes – parce quâils contredisent ce qui est rĂ©vĂ©lĂ© dans la Parole de Dieu.
Dans le âDa Vinci Codeâ Teabing cite des versets de âlâĂ©vangile de Marie-Madeleineâ pour certifier que JĂ©sus Ă©tait mariĂ© Ă Marie. Il atteste aussi que cet Ă©vangile et celui de Philippe sont des Ă©vangiles âqui nâont jamais Ă©taient remaniĂ©sâ (page 310). Ceci semble ĂȘtre une proclamation puissante, mais câest une fraude totale. Cet Ă©vangile gnostique date de 250AD et on ne possĂšde que des fragments de ce manuscrit.
Bien que le Nouveau Testament ne mentionne pas les Ă©vangiles gnostiques (pour la simple raison quâil a Ă©tĂ© Ă©crit avant eux), il mentionne nĂ©anmoins dans les derniĂšres Ă©pĂźtres les genres dâenseignements quâils pourraient contenir. Paul a Ă©crit que ceux qui prĂȘcheraient âun autre JĂ©susâ amĂšneraient les gens Ă recevoir âun autre espritâ et Ă suivre un âautre Ă©vang ile â (2 Corinthiens 11.4. Voir aussi 1 Jean 2.18 et 2 Pierre 2.1). Le Da Vinci Code est le produit des enseignements dâun âautre JĂ©susâ qui nâest pas le vrai. Il nây a rien de nouveau dans tout ceci, et sans doute cela contribuera Ă rĂ©pandre de fausses idĂ©es sur JĂ©sus et sur ce quâIl reprĂ©sente pour notre Ă©poque. JĂ©sus lui-mĂȘme a prophĂ©tisĂ© quâĂ la fin des temps il y aurait dâautres âfaux prophĂštes et de faux messiesâ Matthieu 24.24).
Dans le livre, le concept du âFĂ©minin sacrĂ©â peut-ĂȘtre reliĂ© aux genres dâidĂ©es qui sont maintenant devenues populaires dans notre monde dĂ©christianisĂ©. Dans le roman Sophie a Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©e de son grand-pĂšre parce quâelle lâa surpris en train de participer Ă un rite sexuel appelĂ© Hieros Gamos. Il pratiquait lâacte sexuel avec une femme tandis quâils Ă©taient entourĂ©s par un cercle dâhommes et de femmes habillĂ©s en noir et blanc. Quand Sophie raconte Ă Langdon ce qui est arrivĂ©, il lui explique quâelle a âassistĂ© malgrĂ© elle Ă une cĂ©rĂ©monie vieille de deux millĂ©nairesâŠ.Depuis lâĂ©poque dâIsis, les rites sexuels Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des ponts jetĂ©s entre la terre et le ciel. En communiant avec la femme, lâhomme pouvait atteindre un moment culminant de vide absolu, qui lui faisait entrevoir Dieuâ (page 386-87). Langdon dit encore que: âlâusage que lâhomme faisait de la sexualitĂ© pour communier directement avec Dieu reprĂ©sentait une sĂ©rieuse menace pour la jeune Ăglise chrĂ©tienneâ et â elle a donc tout fait pour diaboliser lâacte sexuel et le stigmatiser comme dĂ©goĂ»tant et ignominieu x. Et dâautres religions en ont fait autantâ. (Page 388)
Langdon dĂ©crit ensuite un cours quâil a donnĂ© Ă Harvard oĂč il parle de tout cela et lâĂ©tudiant lui demande donc: â Si jâai bien compris, on ferait mieux de faire plus souvent lâamour que dâaller Ă lâĂ©glise?â La question est ironique mais la rĂ©ponse de Langdon nous conduit directement Ă comprendre la philosophie qui est Ă la base de ce roman et nous mĂšne Ă croire que le sexe est dâune maniĂšre ou dâune autre un chemin qui conduit Ă Dieu: âLa prochaine fois que vous vous trouverez seuls avec une femme, demandez-vous si vous ĂȘtes capables dâenvisager votre relation sexuelle sous lâangle spirituel, sinon mystique. Lancez-vous le dĂ©fi de trouver cette Ă©tincelle de divinitĂ© qui nâest donnĂ©e Ă lâhomme que par son union avec le FĂ©minin sacrĂ©.â(389-90)
A une Ă©poque oĂč le sexe domine tout il nâest pas surprenant que quelquâun puisse suggĂ©rer que lâidĂ©e le sexe conduit Ă Dieu. Ce mĂ©lange de mysticisme du Nouvel Age cherchant âlâĂ©tincelle de la divinitĂ© â et de promiscuitĂ© sexuelle est certainement une attraction pour le monde dâaujourdâhui, mais câest une autre cruelle tromperie conduisant Ă la culpabilitĂ©, Ă Â lâesclavage et au dĂ©sespoir. Mais le livre fait bien plus que de promouvoir la libertĂ© sexuelle. Il promeut quelque chose de bien plus dangereux. Le fait dâassocier la sexualitĂ© Ă la spiritualitĂ© ouvre la voie au mĂȘme genre de prostitution religieuse qui avait lieu prenait place dans les temples paĂŻens aux temps de la Bible. Les prophĂštes hĂ©breux dĂ©nonçaient avec force ces actes, et les disciples de JĂ©sus sâefforçaient dâen libĂ©rer les gens par lâĂ©vangile. Corinthe, oĂč Paul a eu le plus de succĂšs pendant son ministĂšre, Ă©tait malheureusement bien cĂ©lĂšbre Ă cause de ses cultes de prostitution dans les temples avant quâelle soit libĂ©rĂ©e par lui grĂące Ă lâĂ©vangile.
Au lieu de les guider vers une connaissance plus profonde de Dieu, ces pratiques conduisaient Ă la dĂ©gradation, Ă un abus de la femme en vue de satisfaire la perversion sexuelle de lâhomme, Ă avoir des enfants non dĂ©sirĂ©s, dont quelques uns Ă©taient offerts en sacrifice aux dieux paĂŻens. CâĂ©tait une rĂ©pugnante religion en face de laquelle lâĂ©vangile Ă©tait une force libĂ©ratrice apportant la dignitĂ© Ă lâhomme et Ă la femme. La Bible donne un enseignement trĂšs clair en ce qui concerne lâacte sexuel: câest un don de Dieu qui doit ĂȘtre pratiquĂ© en privĂ© entre un homme et une femme qui sont engagĂ©s lâun envers lâautre par les liens du mariage. Câest avec raison que Paul Ă©crivit dans 1 Corinthiens 6.18 : â Fuyez lâimpudicitĂ©. Quelque autre pĂ©chĂ© quâun homme commette, ce pĂ©chĂ© est hors du corps; mais celui qui se livre Ă lâimpudicitĂ© pĂšche contre son propre corps.â Nous pouvons remercier Dieu de ce quâil donne le moyen de sortir dâune telle dĂ©gradation – Ă travers le repentir et la foi en notre Seigneur JĂ©sus qui Ă©tait sans pĂ©chĂ© et sâest offert une fois pour toutes pour les pĂ©chĂ©s du monde.
Finalement le livre oppose deux forces lâune Ă lâautre â le Catholicisme Romain, dominĂ© par lâhomme et vu comme Ă©tant une force oppressive, contre âle FĂ©minin sacrĂ©â qui est en rĂ©alitĂ© une nouvelle forme de gnosticisme. En vĂ©ritĂ©, ni lâune ni lâautre ne reprĂ©sente le vĂ©ritable christianisme du Nouveau Testament, qui a bouleversĂ© lâancien monde avec le message de lâĂ©vangile en libĂ©rant les gens de lâesclavage du pĂ©chĂ© afin quâils vivent des vies nouvelles en jouissant du pardon de Dieu Ă travers la foi en notre Seigneur JĂ©sus.