Light for the Last Days

Le Da Vinci Code

Menacent de dĂ©truire ‘les fondements de la ChrĂ©tienté’ ? (Page 299)

Le Da Vinci Code, un roman dĂ©bordant d‟actions Ă  suspense dont l‟auteur est Dan Brown, est devenu aujourd‟hui le livre le plus vendu et qui sera bientĂŽt tournĂ© en film. C‟est aussi une puissante attaque contre les fondements du christianisme.

Sur les 600 pages du livre, il n‟y a que quelques pages qui ont une valeur spirituelle. Je ferai fi de l‟histoire qui est en elle- mĂȘme irrĂ©sistible et passionnante (bien qu„elle soit plutĂŽt invraisemblable) combinant un meurtre au Louvre, une poursuite policiĂšre de Paris Ă  Londres, des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, dĂ©codage de messages secrets, un hĂ©ro, Robert Langdon, Ă©chappant souvent Ă  la mort de justesse, un professeur de Harvard, et une hĂ©roĂŻne française, Sophie Neveu, vĂ©ritable dĂ©chiffreuse de codes.

A „l‟arriĂšre plan‟. les adversaires dans le livre sont le PrieurĂ© de Sion, oĂč on dit que le secret du „SangrĂ©al‟(le Saint Graal) a Ă©tĂ© cachĂ©, et l‟Opus Dei, une secte Catholique qui est prĂȘte Ă  tuer afin de dĂ©couvrir et de dĂ©truire ce secret. Dans l‟introduction Brown affirme que ce qu‟il dit au sujet des deux groupes est basĂ© sur des faits rĂ©els et que „ toutes les descriptions de monuments, d‟oeuvres d‟art, de documents et de rituels secrets Ă©voquĂ©s sont avĂ©rĂ©es.‟

Voici ce que le Da Vinci Code prétend connaßtre:

Le PrieurĂ© de Sion fĂ»t fondĂ© en 1099 par le Roi de France Godefroi de Bouillon. Il Ă©tait en possession d‟un puissant secret qui avait Ă©tĂ© introduit dans la famille depuis le temps du Christ et il avait fondĂ© ce PrieurĂ© afin de prĂ©server ce secret, lequel avait Ă©tĂ© placĂ© dans des documents cachĂ©s derriĂšre les ruines du Temple Ă  JĂ©rusalem. Ces documents avaient Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s par les Chevaliers de l‟ordre du Temple pendant le temps des Croisades.

Les Templiers devinrent riches Ă  travers un systĂšme bancaire qu‟ils avaient Ă©tabli, mais en 1307 le Pape ClĂ©ment donna des instructions secrĂštes disant qu‟ils Ă©taient des hĂ©rĂ©tiques coupables d‟adoration satanique et dĂ©clara que Dieu lui avait donnĂ© l‟ordre de les Ă©liminer. Ils furent expulsĂ©s sous les ordres du Vatican mais les documents furent sauvĂ©s et confiĂ©s au PrieurĂ© de Sion qui est une sociĂ©tĂ© secrĂšte prĂ©servant l‟information de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. LĂ©onard de Vinci, Sir Isaac Newton et Victor Hugo ont Ă©tĂ© des membres Ă©minents. (Il est Ă  noter que Sir Isaac Newton Ă©tait un chrĂ©tien qui croyait intĂ©gralement Ă  l‟autoritĂ© de la Bible et qui publiait des articles sur les prophĂ©ties et le retour du peuple Juif en IsraĂ«l avec le mĂȘme point de vue que le nĂŽtre!) Les documents rĂ©vĂšlent des informations sur le Saint Graal qui n‟est pas (comme il est gĂ©nĂ©ralement prĂ©sumĂ©) la coupe dans laquelle JĂ©sus aurait bu pendant la Sainte CĂšne et dans laquelle Joseph d‟ArimathĂ©e aurait recueilli son sang Ă  la crucifixion.

L‟expression utilisĂ©e pour le Saint Graal est SangrĂ©al qui dans le vieux français peut se diviser en san / grĂ©al (Saint Graal) ou sang / rĂ©al signifiant (Sang Royal). La vraie signification de Saint Graal est donc que ce sang est de la lignĂ©e royale de JĂ©sus et de Marie- Madeleine qui Ă©taient mariĂ©s et qui eurent un enfant qui fut l‟ancĂȘtre des Rois MĂ©rovingiens français. Il s‟avĂšre qu‟à la fin du roman Sophie Neveu fait partie de cette lignĂ©e de sang Royal.

Tout ceci a Ă©tĂ© Ă©touffĂ© depuis le Concile de NicĂ©e en l‟an 325 AD quand, sous l‟influence de l‟Empereur Romain Constantin, le Nouveau Testament a Ă©tĂ© Ă©tabli avec ses quatre Ă©vangiles tels que nous les connaissons aujourd‟hui. Ceux-ci ont Ă©tĂ© choisis parmi de nombreux autres documents contenant des dĂ©tails sur la vie de JĂ©sus. Les autres Ă©crits contenaient des informations sur la vie de JĂ©sus qui n‟aurait Ă©tĂ© qu‟un homme de grande valeur, mariĂ© Ă  Marie-Madeleine. Ces Ă©crits ont Ă©tĂ© dĂ©truits sur les ordres de l‟Eglise.

La doctrine de la divinitĂ© de JĂ©sus ne faisait pas partie du christianisme d‟origine et n‟a Ă©tĂ© votĂ©e que de justesse au Concile de NicĂ©e. JĂ©sus avait confiĂ© l‟avenir de l‟Eglise Ă  Marie- Madeleine, ce qui avait contrariĂ© les hommes qui Ă©taient disciples de JĂ©sus. Le Nouveau Testament tel qu‟il est acceptĂ© aujourd‟hui n‟est pas le vrai compte-rendu de la vie de JĂ©sus ni de lâ€ŸĂ©glise primitive, ce qui fait que le christianisme tel que nous le connaissons aujourd‟hui est construit sur un mensonge.

Ceci est donc une conspiration menĂ©e par les hommes afin d‟oblitĂ©rer de la religion „ le FĂ©minin sacrĂ©â€Ÿ et l‟adoration de la dĂ©esse. Avec le concept du „FĂ©minin sacrĂ©â€Ÿ existe l‟idĂ©e que les femmes devraient ĂȘtre prĂȘtres et que l‟acte sexuel devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un chemin pour communier avec Dieu. Il s‟avĂšre que le grand-pĂšre de Sophie, Jacques SauniĂšre, (dont le meurtre met toute l‟affaire en marche dans ce roman) a Ă©tĂ© un grand prĂȘtre du „FĂ©minin sacrĂ©â€Ÿ et que Sophie s‟est dĂ©tournĂ©e de lui parce qu‟elle a dĂ©couvert qu‟il faisait partie du groupe Hieros Gamos reconnu comme pratiquant la sexualitĂ© collective.

Lâ€ŸĂ©glise a Ă©touffĂ© cet enseignement et en consĂ©quence est devenue Ă  prĂ©dominance masculine. C‟est Ă  cause de ceci qu‟il y a des guerres et „ une vie manquant dâ€ŸĂ©quilibre‟ avec des sociĂ©tĂ©s haĂŻssant les femmes et n‟ayant aucun respect pour notre Terre NourriciĂšre. Le San Graal est lui-mĂȘme le symbole de la fĂ©minitĂ©, cĂ©lĂ©brant le pouvoir de la femme. En se servant de l‟histoire d‟Eve comme ayant commis le pĂ©chĂ© originel, lâ€ŸĂ©glise a rendu la femme responsable, mais le Graal Ă©lĂšve la femme, en particulier Marie-Madeleine qui est „une femme dĂ©tentrice d‟un secret tellement grave que sa rĂ©vĂ©lation menaçait de dĂ©truire les fondements de la chrĂ©tientĂ©.‟ (Page 299)

Réplique au Da Vinci Code.

AprĂšs vĂ©rification il est impossible d‟accepter la prĂ©tention de croire que ce livre est historiquement prĂ©cis. A l‟origine le PrieurĂ© de Sion Ă©tait un PrieurĂ© catholique ordinaire de moines qui a existĂ© autour des annĂ©es 1100 Ă  1617. Le PrieurĂ© de Sion correspondant Ă  ce roman a Ă©tĂ© inventĂ© par un Français nommĂ© Pierre Plantard vers les annĂ©es 1960. Plantard Ă©tait un occultiste qui admirait Hitler et qui pensait que le monde devrait ĂȘtre dirigĂ© par un „gouvernement dâ€ŸĂ©lite spirituelle‟. Il fabriqua des documents concernant le PrieurĂ© de Sion qui Ă©tait supposĂ© avoir prĂ©servĂ© des dossiers sur la descendance de JĂ©sus et de Marie Madeleine (dont il Ă©tait lui-mĂȘme descendant). Il les plaça ensuite dans des endroits crĂ©dibles, y compris des musĂ©es français, avec de faux certificats d‟authentification. Plantard mourut aprĂšs avoir Ă©tĂ© mĂȘlĂ© Ă  une affaire financiĂšre scandaleuse en 1993. Des documents ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans son appartement attestant qu‟il Ă©tait le vrai Roi de France. Une source d‟informations certainement pas des plus plausibles!

Dans le roman le professeur de Harvard, Robert Langdon, est la source des renseignements supposĂ©s historiques et le lecteur qui n‟est pas informĂ© pourrait aisĂ©ment croire que cet homme, d‟une apparence respectable, dit la vĂ©ritĂ©. L‟autre source d‟information provient de Sir Leigh Teabing qui s‟avĂšre ĂȘtre un malfaiteur, mais qui expose malgrĂ© tout des renseignements sur le Saint Graal avec une autoritĂ© qui pourrait faire croire au lecteur qu‟ils sont d‟une vĂ©ritable authenticitĂ© historique.

En vĂ©ritĂ©, Langton et Teabing fournissent de nombreuses fausses informations. Par exemple, Teabing dit qu‟au Concile de NicĂ©e, l‟Empereur Constantin a conduit les Ă©vĂȘques Ă  dĂ©clarer que JĂ©sus Ă©tait le Fils de Dieu par un vote – „et qui plus est, un vote assez serrĂ©â€Ÿ (page 291). D‟aprĂšs Teabing il semblerait que ceci Ă©tait un nouveau concept parce que d‟aprĂšs lui „ JĂ©sus nâ€ŸĂ©tait jusqu‟alors considĂ©rĂ© que comme un prophĂšte mortel
.un homme exceptionnel en tous points, certes, mais mortel.‟

En vĂ©ritĂ© le concile de NicĂ©e n‟a pas inventĂ© la divinitĂ© de JĂ©sus. C‟est lui-mĂȘme qui le dĂ©clara (“ Moi et le PĂšre nous sommes un”. Jean 10.30), et cela n‟a pas seulement Ă©té enseignĂ© par les apĂŽtres dans le Nouveau Testament mais a aussi Ă©tĂ© affirmĂ© par un trĂšs grand nombre d‟auteurs dans les Ă©crits des premiers ChrĂ©tiens qui prĂ©cĂ©dĂšrent de plus de deux cents ans le Concile de NicĂ©e (325 AD). Il est vrai que le Concile de NicĂ©e confirma la doctrine de la divinitĂ© de JĂ©sus dans son credo. Ceci Ă©tait une rĂ©plique aux enseignements hĂ©rĂ©tiques d‟Arius qui enseignait une doctrine semblable aux TĂ©moins de JĂ©hovah d‟aujourd‟hui disant que „JĂ©sus n‟est pas de la mĂȘme substance que le PĂšre‟ (par exemple qu‟il est un dieu de seconde classe d‟une importance moindre que le PĂšre). Lorsque l‟on vota sur ce sujet, est -ce que le rĂ©sultat Ă©tait „assez serrĂ©â€Ÿ comme on le prĂ©tendit?
 Pas exactement! Il n‟y eut que deux Ă©vĂȘques sur 300 qui refusĂšrent de signer le credo!

Afin de crĂ©er une fausse idĂ©e de JĂ©sus, le livre prĂ©tend que „la Bible telle que nous la connaissons aujourd‟hui a Ă©tĂ© collationnĂ©e par un paĂŻen, l‟empereur Constantin le Grand
Plus de quatre-vingts Ă©vangiles auraient pu figurer dans le Nouveau Testament, mais seulement quatre d‟entre eux ont Ă©tĂ© retenus – ceux de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean‟ (page 289). Une fois de plus, d‟aprĂšs le livre, ceci eut lieu au Concile de NicĂ©e.

En vĂ©ritĂ©, la question de savoir quels documents devaient ĂȘtre inclus dans le Nouveau Testament n‟a mĂȘme pas Ă©tĂ© dĂ©battue au Concile de NicĂ©e. C‟est au troisiĂšme concile de Carthage en 397 AD que le Nouveau Testament a Ă©tĂ© fixĂ© sous sa forme prĂ©sente. En faisant ce choix le Concile n‟a pas imposĂ© quelque chose de nouveau ou dâ€ŸĂ©tranger Ă  lâ€ŸĂ©glise, il a seulement attestĂ© ce qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©tabli dans la pratique des communautĂ©s chrĂ©tiennes.

Il y a une preuve dans le Nouveau Testament lui-mĂȘme que les apĂŽtres reconnaissaient quels Ă©taient les textes qu‟ils considĂ©raient comme Ă©tant „ Ecriture‟. Dans 1TimothĂ©e 5.18 Paul se rĂ©fĂšre à Lâ€ŸĂ©vangile de Luc comme Ă©tant „Ecriture‟ en citant Ă  la fois DeutĂ©ronome 25.4 et Luc 10.7 sous ce nom. Dans 2 Pierre 3.15-17 Pierre reconnaĂźt que les lettres de Paul dĂ©coulent d‟une autoritĂ© divine et il fait ensuite mention „des autres Ecritures‟ et avertit ses lecteurs de se mettre en garde contre ceux qui en dĂ©forment le sens. Ceci laisse entendre qu‟il considĂ©rait les lettres de Paul comme Ă©tant „Ecriture‟ ainsi que bien d‟autres documents qui ne sont pas nommĂ©s.

Les Ă©crits des premiers chrĂ©tiens indiquent trĂšs clairement que les quatre Evangiles donnent un compte rendu authentique de la vie et du ministĂšre de JĂ©sus. IrĂ©nĂ©e, Ă©vĂȘque de Lyon vers 180 AD, Ă©crivit „ De mĂȘme que la terre est divisĂ©e en quatre parties dans lesquelles nous vivons et qu‟il y a quatre vents planĂ©taires, et que l‟Eglise est dispersĂ©e sur toute la terre et que l‟Evangile est le pilier et le fondement de l‟Eglise et le souffle de vie, de mĂȘme il est donc normal qu‟il y ait quatre piliers, soufflant la vie Ă©ternelle sur chaque rĂ©gion pour ramener les hommes Ă  la vie 
.D‟oĂč il est Ă©vident que la Parole de Dieu
 nous a donnĂ© l‟Evangile exprimĂ© sous quatre formes, unies par un seul Esprit‟(Contre les HĂ©rĂ©sies III). Il continue en affirmant que les Evangiles Ă©crits par Matthieu, Marc, Luc et Jean sont basĂ©s sur des rĂ©cits authentiques.

Dans les Ă©crits des premiers chrĂ©tiens, les citations provenant du Nouveau Testament sont si nombreuses que l‟on pourrait le reconstituer sans se servir des manuscrits. Il n‟y a pas moins de 36.289 citations tirĂ©es du Nouveau Testament dans les oeuvres des premiers Ă©crivains chrĂ©tiens de Justin Martyr, IrĂ©nĂ©e, ClĂ©ment d‟Alexandrie, OrigĂšne, Tertullien, Hippolyte et EusĂšbe. Le Nouveau Testament est le livre d‟histoire ancienne le mieux documentĂ© au monde, avec plus de 24.000 manuscrits, dont le plus ancien est une partie de l‟Evangile de Jean, qui date de 125AD. Le deuxiĂšme au monde est l‟Iliade d‟HomĂšre dont nous avons 643 manuscrits. (Information provenant de „Preuve qui demande un verdict‟ de Josh McDowell).

Que peut-on dire, donc, Ă  propos des „plus de 80 Ă©vangiles‟ que l‟on prĂ©tend faire partie du Nouveau Testament? Il est vrai qu‟outre le Nouveau Testament il y a beaucoup d‟autres Ă©crits sur JĂ©sus et les ApĂŽtres dont on ne possĂšde pour la plupart d‟entre eux que des fragments. Quelques uns de ces Ă©crits nâ€ŸĂ©taient que des Ɠuvres fictives se servant des personnages du Nouveau Testament pour dĂ©crire des choses aussi imaginaires que le Da Vinci Code. Beaucoup d‟entre eux Ă©taient Ă©crits pour essayer de justifier de nouveaux enseignements qui dĂ©viaient souvent des enseignements des ApĂŽtres. Quelques uns de ces enseignements sont devenus les sources principales des Eglises Catholiques Romaines et des Eglises Orthodoxes de l‟Est.

Par exemple, afin de faire de Marie la Vierge Eternelle de l‟Eglise Catholique Romaine il fallait considĂ©rer le fait que le Nouveau Testament enseigne que JĂ©sus avait des frĂšres et des soeurs nĂ©s de façon normale de Joseph et de Marie aprĂšs la naissance virginale de JĂ©sus (Matthieu 13.55-58; Actes 1.14). Pour cela une histoire fut inventĂ©e dans le „Proto Évangile de Jacques‟ disant que Marie avait Ă©tĂ© placĂ©e par ses parents dans le Temple afin d‟ĂȘtre Ă©levĂ©e par les prĂȘtres et qu‟elle avait Ă©tĂ© donnĂ©e ensuite Ă  Joseph pour femme aprĂšs qu‟elle fĂ»t miraculeusement devenue enceinte. Joseph Ă©tait un veuf ĂągĂ© qui avait dĂ©jĂ  des enfants. A la suite de cette astucieuse invention, Marie peut donc devenir la vierge Ă©ternelle et JĂ©sus peut avoir des frĂšres et des soeurs. Inutile de dire que tout ceci n‟a pas de fondement biblique.

D‟autres Ă©crits ont Ă©tĂ© créés afin d‟essayer de justifier certaines opinions considĂ©rĂ©es comme hĂ©rĂ©tiques d‟aprĂšs l‟enseignement du Nouveau Testament. Par exemple le docĂ©tisme enseignait que JĂ©sus nâ€ŸĂ©tait pas du tout un homme rĂ©el mais qu‟il avait seulement l‟apparence d‟un homme. En consĂ©quence nous lisons dans „Actes de Jean‟ 93: „ Quelquefois quand j‟allais le toucher (JĂ©sus), je me trouvais en face d‟une matiĂšre et d‟un corps solide; et Ă  d‟autres occasions il n‟y avait lĂ  ni substance ni forme Ă  son corps, et câ€ŸĂ©tait comme s‟il n‟existait pas.‟ Ce n‟est donc pas si surprenant que de tels documents furent rejetĂ©s par les croyants chrĂ©tiens car ces documents contredisent le Nouveau Testament qui enseigne que JĂ©sus Ă©tait totalement humain et divin.

L‟hĂ©rĂ©sie la plus rĂ©pandue Ă©tait le gnosticisme ; celle-ci a empoisonnĂ© le deuxiĂšme et le troisiĂšme siĂšcle du christianisme. Elle enseignait que le Dieu CrĂ©ateur Ă©tait distinct du Divin Etre SuprĂȘme. Le gnosticisme enseignait qu‟il existait une connaissance spĂ©ciale, la “gnose”, Ă  travers laquelle on pouvait dĂ©couvrir cet Etre SuprĂȘme. A vrai dire ceci est analogue aux idĂ©es du Nouvel Age moderne avec l‟idĂ©e qu‟une expĂ©rience spirituelle peut nous illuminer afin de dĂ©couvrir le “dieu en soi”, Dieu Ă©tant prĂ©sent Ă  l‟intĂ©rieur de tout ce qui existe.

Lâ€ŸĂ©vangile gnostique de Thomas fait dire Ă  JĂ©sus: „ Celui qui boit de ma bouche deviendra comme moi et je serai comme lui‟. „Le royaume est en vous, et en dehors de vous. Lorsque vous arriverez Ă  vous connaĂźtre, vous serez alors connu, et vous rĂ©aliserez que c‟est vous qui ĂȘtes les fils du pĂšre vivant. Mais si vous ne vous connaissez pas vous-mĂȘme, vous demeurerez dans la pauvretĂ© et c‟est vous-mĂȘme qui ĂȘtes cette pauvretĂ©.‟ „ C‟est moi qui suis la lumiĂšre qui est au dessus d‟eux tous. C‟est moi qui suis le tout. C‟est de moi que le tout a surgi, et c‟est de moi que le tout s‟est Ă©tendu. Fendez un morceau de bois et je suis lĂ . Soulevez une pierre et vous me trouverez lĂ .‟ Toutes ces citations peuvent s‟adapter au JĂ©sus de la philosophie du Nouvel Age qui est si populaire de nos jours. Elles sont en contradiction avec l‟enseignement de la Bible qui nous dit que Dieu est sĂ©parĂ© de Sa crĂ©ation et qu‟à l‟intĂ©rieur de nous-mĂȘme habite une nature humaine pĂ©cheresse dont nous avons besoin d‟ĂȘtre libĂ©rĂ©s par le repentir et la foi en notre Seigneur JĂ©sus. C‟est lui qui nous lave de nos pĂ©chĂ©s et qui demeure en nous par la puissance du Saint-Esprit.

L‟empereur Constantin n‟eut pas tellement besoin d‟organiser de complot afin dâ€ŸĂ©liminer tous les Ă©vangiles qui nâ€ŸĂ©taient pas considĂ©rĂ©s comme faisant partie des Ecritures. Les premiers ChrĂ©tiens les avaient dĂ©jĂ  rejetĂ©s pour les mĂȘmes raisons que les ChrĂ©tiens d‟aujourd‟hui rejĂštent le livre des Mormons ou les Ă©crits des TĂ©moins de JĂ©hovah, de scientologie et aussi d‟autres sectes – parce qu‟ils contredisent ce qui est rĂ©vĂ©lĂ© dans la Parole de Dieu.

Dans le „Da Vinci Code‟ Teabing cite des versets de „lâ€ŸĂ©vangile de Marie-Madeleine‟ pour certifier que JĂ©sus Ă©tait mariĂ© Ă  Marie. Il atteste aussi que cet Ă©vangile et celui de Philippe sont des Ă©vangiles „qui n‟ont jamais Ă©taient remaniĂ©s‟ (page 310). Ceci semble ĂȘtre une proclamation puissante, mais c‟est une fraude totale. Cet Ă©vangile gnostique date de 250AD et on ne possĂšde que des fragments de ce manuscrit.

Bien que le Nouveau Testament ne mentionne pas les Ă©vangiles gnostiques (pour la simple raison qu‟il a Ă©tĂ© Ă©crit avant eux), il mentionne nĂ©anmoins dans les derniĂšres Ă©pĂźtres les genres d‟enseignements qu‟ils pourraient contenir. Paul a Ă©crit que ceux qui prĂȘcheraient „un autre JĂ©sus‟ amĂšneraient les gens Ă  recevoir „un autre esprit‟ et Ă  suivre un „autre Ă©vang ile ‟ (2 Corinthiens 11.4. Voir aussi 1 Jean 2.18 et 2 Pierre 2.1). Le Da Vinci Code est le produit des enseignements d‟un „autre JĂ©sus‟ qui n‟est pas le vrai. Il n‟y a rien de nouveau dans tout ceci, et sans doute cela contribuera Ă  rĂ©pandre de fausses idĂ©es sur JĂ©sus et sur ce qu‟Il reprĂ©sente pour notre Ă©poque. JĂ©sus lui-mĂȘme a prophĂ©tisĂ© qu‟à la fin des temps il y aurait d‟autres „faux prophĂštes et de faux messies‟ Matthieu 24.24).

Dans le livre, le concept du „FĂ©minin sacrĂ©â€Ÿ peut-ĂȘtre reliĂ© aux genres d‟idĂ©es qui sont maintenant devenues populaires dans notre monde dĂ©christianisĂ©. Dans le roman Sophie a Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©e de son grand-pĂšre parce qu‟elle l‟a surpris en train de participer Ă  un rite sexuel appelĂ© Hieros Gamos. Il pratiquait l‟acte sexuel avec une femme tandis qu‟ils Ă©taient entourĂ©s par un cercle d‟hommes et de femmes habillĂ©s en noir et blanc. Quand Sophie raconte Ă  Langdon ce qui est arrivĂ©, il lui explique qu‟elle a „assistĂ© malgrĂ© elle Ă  une cĂ©rĂ©monie vieille de deux millĂ©naires
.Depuis lâ€ŸĂ©poque d‟Isis, les rites sexuels Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des ponts jetĂ©s entre la terre et le ciel. En communiant avec la femme, l‟homme pouvait atteindre un moment culminant de vide absolu, qui lui faisait entrevoir Dieu‟ (page 386-87). Langdon dit encore que: „l‟usage que l‟homme faisait de la sexualitĂ© pour communier directement avec Dieu reprĂ©sentait une sĂ©rieuse menace pour la jeune Église chrĂ©tienne‟ et „ elle a donc tout fait pour diaboliser l‟acte sexuel et le stigmatiser comme dĂ©goĂ»tant et ignominieu x. Et d‟autres religions en ont fait autant‟. (Page 388)

Langdon dĂ©crit ensuite un cours qu‟il a donnĂ© Ă  Harvard oĂč il parle de tout cela et lâ€ŸĂ©tudiant lui demande donc: „ Si j‟ai bien compris, on ferait mieux de faire plus souvent l‟amour que d‟aller Ă  lâ€ŸĂ©glise?‟ La question est ironique mais la rĂ©ponse de Langdon nous conduit directement Ă  comprendre la philosophie qui est Ă  la base de ce roman et nous mĂšne Ă  croire que le sexe est d‟une maniĂšre ou d‟une autre un chemin qui conduit Ă  Dieu: „La prochaine fois que vous vous trouverez seuls avec une femme, demandez-vous si vous ĂȘtes capables d‟envisager votre relation sexuelle sous l‟angle spirituel, sinon mystique. Lancez-vous le dĂ©fi de trouver cette Ă©tincelle de divinitĂ© qui n‟est donnĂ©e Ă  l‟homme que par son union avec le FĂ©minin sacrĂ©.‟(389-90)

A une Ă©poque oĂč le sexe domine tout il n‟est pas surprenant que quelqu‟un puisse suggĂ©rer que l‟idĂ©e le sexe conduit Ă  Dieu. Ce mĂ©lange de mysticisme du Nouvel Age cherchant „lâ€ŸĂ©tincelle de la divinitĂ© ‟ et de promiscuitĂ© sexuelle est certainement une attraction pour le monde d‟aujourd‟hui, mais c‟est une autre cruelle tromperie conduisant Ă  la culpabilitĂ©, à l‟esclavage et au dĂ©sespoir. Mais le livre fait bien plus que de promouvoir la libertĂ© sexuelle. Il promeut quelque chose de bien plus dangereux. Le fait d‟associer la sexualitĂ© Ă  la spiritualitĂ© ouvre la voie au mĂȘme genre de prostitution religieuse qui avait lieu prenait place dans les temples paĂŻens aux temps de la Bible. Les prophĂštes hĂ©breux dĂ©nonçaient avec force ces actes, et les disciples de JĂ©sus s‟efforçaient d‟en libĂ©rer les gens par lâ€ŸĂ©vangile. Corinthe, oĂč Paul a eu le plus de succĂšs pendant son ministĂšre, Ă©tait malheureusement bien cĂ©lĂšbre Ă  cause de ses cultes de prostitution dans les temples avant qu‟elle soit libĂ©rĂ©e par lui grĂące Ă  lâ€ŸĂ©vangile.

Au lieu de les guider vers une connaissance plus profonde de Dieu, ces pratiques conduisaient Ă  la dĂ©gradation, Ă  un abus de la femme en vue de satisfaire la perversion sexuelle de l‟homme, Ă  avoir des enfants non dĂ©sirĂ©s, dont quelques uns Ă©taient offerts en sacrifice aux dieux paĂŻens. Câ€ŸĂ©tait une rĂ©pugnante religion en face de laquelle lâ€ŸĂ©vangile Ă©tait une force libĂ©ratrice apportant la dignitĂ© Ă  l‟homme et Ă  la femme. La Bible donne un enseignement trĂšs clair en ce qui concerne l‟acte sexuel: c‟est un don de Dieu qui doit ĂȘtre pratiquĂ© en privĂ© entre un homme et une femme qui sont engagĂ©s l‟un envers l‟autre par les liens du mariage. C‟est avec raison que Paul Ă©crivit dans 1 Corinthiens 6.18 : „ Fuyez l‟impudicitĂ©. Quelque autre pĂ©chĂ© qu‟un homme commette, ce pĂ©chĂ© est hors du corps; mais celui qui se livre Ă  l‟impudicitĂ© pĂšche contre son propre corps.‟ Nous pouvons remercier Dieu de ce qu‟il donne le moyen de sortir d‟une telle dĂ©gradation – Ă  travers le repentir et la foi en notre Seigneur JĂ©sus qui Ă©tait sans pĂ©chĂ© et s‟est offert une fois pour toutes pour les pĂ©chĂ©s du monde.

Finalement le livre oppose deux forces l‟une Ă  l‟autre – le Catholicisme Romain, dominĂ© par l‟homme et vu comme Ă©tant une force oppressive, contre „le FĂ©minin sacrĂ©â€Ÿ qui est en rĂ©alitĂ© une nouvelle forme de gnosticisme. En vĂ©ritĂ©, ni l‟une ni l‟autre ne reprĂ©sente le vĂ©ritable christianisme du Nouveau Testament, qui a bouleversĂ© l‟ancien monde avec le message de lâ€ŸĂ©vangile en libĂ©rant les gens de l‟esclavage du pĂ©chĂ© afin qu‟ils vivent des vies nouvelles en jouissant du pardon de Dieu Ă  travers la foi en notre Seigneur JĂ©sus.

Tony Pearce

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